Décès d’Emile CHARPIOT le 24 février 2021

Emile est le fils unique de Louis Charpiot et Eloise Drouhet, né le 28/03/1926 à Vanne dans une France rurale dans les années folles d’après guerre, avec les débuts de l’électrification du village. Il fait ses études à l’école primaire mixte de Vanne, où il obtient son certificat d’étude sous la férule du « père Droit », un instituteur avec la sévérité de l’époque.

Son père ayant connu les tranchées et déjà été fait prisonnier en 1917 pendant la première guerre mondiale, il part à la guerre pour la seconde fois en 1940, sa mère malade, il assura seul les travaux de la ferme durant cette période.

Il passera son adolescence dans une France occupée, souffrant moins de privation que dans les villes, la famille accueillera un petit parisien dont il restera amis pour la vie. Il est incorporé au service militaire en 1946 dans une compagnie de transport à Trèves dans une Allemagne rasée par les bombes, d’où il restera une grande amitié avec un conscrit

Puis le Mimile rencontre Micheline Mey lors des séances de cinéma à Ray-sur-Saône, qu’il épousera le 15/04/1950. Ils auront 5 enfants, dont il accordera une importance à leur éducation, puis 9 petits-enfants et 12 arrières petits-enfants. Il travaille ensuite avec son père puis son fils Marc dans l’exploitation familiale agricole qu’il saura faire évoluer pendant les trente glorieuses.

Il est de cette génération qui a connu le labour avec des chevaux, les récoltes de céréales à la faux, la traite des vaches avec le seau, le van et la batteuse pour battre le grain, les gerbes de foin et de paille. Puis pour passer à la modernisation avec les tracteurs, moissonneuse batteuse, presse, la salle de traite pour les vaches, la stabulation pour l’élevage.

Il appréciait aller aux foires agricoles et allait quelquefois au salon de l’agriculture à Paris avec des collègues et amis, mais aussi pour son goût du vin, comme faire les caves en Bourgogne.

Avec Micheline, ils passeront les dimanches après-midi en famille, au port de Savoyeux, chez ses beaux-parents ou il retrouve sa belle-famille pour des moments conviviaux, animés et festifs. Une vie familiale remplie de bonheur mais aussi de malheur avec le décès brutal de sa fille Annie en 1973 qui les endeuilla avec Micheline pour toujours.

Il participa à la gestion de la commune en tant que conseiller et adjoint au maire, mais aussi comme sapeur-pompier volontaire.

Puis vint l’âge de la retraite, où il continua de donner des coups de main à la ferme. Il voyagera tour à tour chez ses enfants, en voyages organisés avec le syndicat agricole, ou le club des anciens à Ray. Il s’occupera de Micheline quand il le pouvait encore en préparant le repas. Après la disparition de Micheline en 2017, il saura surmonter ces 4 dernières années ses problèmes de santé, après un séjour à l’hôpital puis à Beaujeu où il marcha à nouveau.

Il ne lâcha rien, en s’achetant un véhicule électrique pour pouvoir encore sortir dans les rues de Vanne pendant la belle saison et participer à des moments conviviaux avec le voisinage, les habitants et la famille.

Sa maison restera conviviale et accueillante pour la famille, amis et connaissances. Il recevra la visite de lointains cousins du Texas avec qui il a partagé d’inoubliables moments au restaurant de Soing.

Emile est décédé le 24 février 2021, dans sa 95ème année, à son domicile et entouré des siens.

Nous n’oublierons jamais ta gentillesse, ta convivialité, ton franc-parler, ta sympathie, ton sourire, tes mots et expressions d’un autre temps qui nous renvoi au patois d’autrefois, et toutes les valeurs humaines transmises à tes enfants.

Nous présentons nos sincères condoléances à toute sa famille et notamment à son fils Marc et son petit-fils Bastien qui vivent au village.